vendredi 13 juillet 2012

Pour la République

 liberté égalité fraternité 


Définie comme un principe de la République dans la constitution de 1848, la devise figure dans les constitutions de 1946 et 1958 et fait aujourd’hui partie intégrante de notre patrimoine national.

Mais c'est dans une démarche universelle que nos pères l'ont acclamée. La liberté, ils l'ont arrachée aux despotes qui disposaient de leur vie et de leur mort. L'égalité, ils l'ont proclamée pour mobiliser toutes les énergies. La fraternité, c'était celle qui réunissait les combattants de la République.

Plus de deux cents ans après, la devise est un peu surannée: mise en avant par quelques notables politiques, elle mobilise guère.

Pourtant, elle réunit la mesure de toute action politique. Rien n'est acceptable si la liberté d'un citoyen est contrainte, sauf si cette contrainte a pour but de protéger celle d'un autre. Aucune organisation n'est admissible sans que chacun puisse accéder à toutes les fonctions. Quant à la fraternité, elle protège les plus faibles contre la dépendance qui accompagne tout acte de charité.

La plupart de nos concitoyens sont clairs sur la liberté et l'égalité, malgré le débat gauche-droite sur la liberté d'entreprendre et l'égalité des chances... Mais la fraternité a perdu l'environnement des combattants. Elle est pourtant d'une brûlante actualité pour les millions de personnes qui n'ont pas les emplois leur assurant l'autonomie nécessaire à l'exercice de leur liberté et droit d'égalité.

Soumises à la loi des associations d'actionnaires que sont les sociétés anonymes, les entreprises ont supprimé tous ces emplois qui facilitaient la vie et n'exigeaient pas de ceux qui les occupaient, les compétences qu'ils ne peuvent pas acquérir. Le République a besoin de réformer ses entreprises pour qu'elles soient mises au service de toutes ses partie-prenantes.