mercredi 12 décembre 2012

PME, de nouveaux modèles de développement

La section socialiste de Thorigné-Fouillard a pris une initiative très intéressante. Des entrepreneurs sont venus échanger avec les militants autours de deux présentations portant sur l'animation du tissu de TPE/PME sur le territoire. Un entrepreneur  et un animateur de l'association "Initiative Rennes".

La mise en contact de populations diversifiées présente toujours un grand intérêt pour chacune d'elle. Les deux heures passées à l'Espace René Cassin sur l'invitation de la section socialiste de Thorigné-Fouillard ont permis aux intervenants d'attirer l'attention des militants sur un certain nombre de problèmes que les chefs d'entreprise rencontre dans l'animation de leur entreprise. Mais il ne faudrait pas que les militants cèdent sans réflexion aux demandes exprimées.

Les présentations n'ont pas commencé la liste des problèmes par le coût du travail comme l'ont fait "les pigeons". Ce que je retiens de la soirée c'est que la principale difficulté rencontrée est celle de l'éclatement et de la complexité des dispositifs mis en place par l'état, les collectivités, chambre consulaires et les associations spécialisées. La commune semble bien constituer le lieu d'encrage des entreprises.

Lors de la discussion, il est souvent ressorti que la démarche de l'entrepreneur constituait un élément déterminant de la réussite de l'entreprise. "Il faut cesser de se plaindre et d'attendre les aides."

La mission du travail est de produire de la valeur ajoutée, celle du capital et de financer l'entreprise.

Sur la question du coût du travail, rien ne milite pour que le parti réponde aux revendications des pigeons et du Medef.  Les salariés ont besoin de salaires et de protection sociale et prélève légitimement les ressources nécessaires sur la valeur ajoutée. Toute exonération de cotisation patronale constitue un investissement des salariés dans l'entreprise: depuis 1992, les salariés ont investit plus de 300 Md€ - ils paient près de 90% des compensations de l'état - plus de 35 Md€ par an.

Quant au coût du capital sur les résultats, il devient prohibitif et explique largement la désindustrialisation.

Plutôt que de se lancer des chiffres et des graphiques par blog ou journaux interposés, il serait préférable de mettre en place un tableau de bord accepté par toutes les parties. C'est une proposition que je vais pousser au sein du collège syndical du Codespar.